Voir L'évaluation par un anesthésiologiste

Toute opération peut être douloureuse, mais l’anesthésiologiste vous procurera un soulagement de la douleur pour la durée attendue de la douleur forte. Si cela s’avérait insuffisant, il vous suffit de demander un traitement supplémentaire.

Voir Anesthésie générale, régionale ou locale?

La mort et les lésions graves permanentes (telles que les lésions cérébrales) sont très rares, mais elles sont néanmoins possibles. Le risque variera selon votre état de santé avant l’opération et la gravité de votre opération. Au Canada, le risque qu’une personne en bonne santé décède à cause de l’anesthésie se situe probablement entre 1 sur 200 000 et 1 sur 400 000. Ce risque est comparable au risque que vous courez quand vous prenez l’avion et est bien inférieur au risque d’accident de la route.

Les effets secondaires et les complications mineures sont plus fréquents.

Voir Conscient durant une anesthésie

Votre anesthésiologiste reste dans la salle d’opération pour veiller à votre sécurité. Il ou elle prend également des décisions concernant les liquides intraveineux (IV), le besoin de produits sanguins, d’antibiotiques, de médicaments contre la douleur, et l’endroit où vous récupérerez après la chirurgie.

Dans un état normal, votre corps possède des défenses qui empêchent le contenu de votre estomac de remonter. Malheureusement, lorsque vous êtes inconscient, ce mécanisme ne fonctionne pas. C’est pourquoi il est préférable que votre estomac soit vide lorsque vous subissez une anesthésie générale. Lors d’une chirurgie urgente, lorsqu’il est possible que vous ayez mangé récemment, votre anesthésiologiste prendra des précautions particulières pour réduire le risque d’aspiration. Même s’il est prévu que vous subissiez une anesthésie régionale il est important que vous suiviez les instructions concernant le jeûne et le fait de ne pas boire – juste au cas où vous devriez recevoir une anesthésie générale.

Voir Effets secondaires

Voir Effets secondaires

Votre anesthésiologiste voudra savoir si vous avez des dents qui branlent, des implants ou des prothèses dentaires, des pontages ou des couronnes.

Lorsque vous êtes intubé, les dents sont très proches du tube et il est possible qu’une dent soit ébréchée ou endommagée, particulièrement s’il s’agit d’un implant ou si la dent branle. En informant votre anesthésiologiste de toutes les dents qui ont des couronnes ou qui branlent, il ou elle peut faire encore plus attention de manière à éviter d’endommager vos dents. Si une dent branle beaucoup, il est parfois préférable de l’arracher avant votre chirurgie.

Dans la majorité des cas, une ligne intraveineuse (ou une ‘IV’ en abrégé) sera placée avant que vous ne vous ‘endormiez’. Il est fréquent que l’intraveineuse soit amorcée avec un peu d’anesthésique local sur le dos de la main, mais d’autres sites peuvent aussi être utilisés. 

On l’appelle ‘perfusion vitale’ et elle est utilisée pour administrer les agents anesthésiques tels que le propofol, et comme voie pour vous administrer des liquides. En cas d’urgence, des médicaments peuvent vous être administrés pour traiter des complications, comme par exemple une tension artérielle très basse.

En général, on vous enlève l’IV lorsque vous êtes capable de boire suffisamment par la bouche et que vous n’avez plus besoin de médicaments tels que des antibiotiques ou des antidouleurs intraveineux.

L’espace péridural est situé juste à l’extérieur de la paroi spéciale, ou dure-mère, qui enveloppe le canal rachidien. Une ‘péridurale’ est un type d’anesthésie régionale où une aiguille est placée entre les os de la colonne pour permettre à l’anesthésiologiste d’insérer un petit tube de plastique (ou cathéter) dans l’espace péridural. L’aiguille est ensuite retirée et un anesthésique local injecté dans le cathéter. Cet anesthésique local se diffuse à travers la dure-mère dans le canal rachidien et bloque temporairement les nerfs rachidiens, de telle sorte que les sensations et les mouvements cessent dans la zone innervée. Lorsque l’effet de l’anesthésique local s’estompe, les sensations et les mouvements reprendront. Si une solution d’anesthésique local moins forte est utilisée, seules les sensations douloureuses seront bloquées. 

Cette technique est très utile pour contrôler la douleur et on l’appelle analgésie péridurale. Souvent, on a recours à des perfusions continues de solutions d’anesthésiques locaux; ainsi, l’effet peut être maintenu aussi longtemps que nécessaire. Le cathéter peut être placé dans le haut du dos (colonne thoracique) ou le bas du dos (colonne lombaire), selon l’endroit où l’effet de l’anesthésie est requis. Cette procédure est très utile et tout à fait sécuritaire lorsqu’elle est réalisée avec les soins adéquats par un anesthésiologiste d’expérience.

Dans une rachianesthésie, une aiguille très fine est insérée entre les os de la colonne lombaire (le bas de la colonne), à travers la dure-mère, et dans le canal rachidien, qui est rempli de liquide. Une petite quantité d’anesthésique local est injectée dans le liquide rachidien. Cette technique permet de rapidement bloquer les nerfs rachidiens de façon à ce qu’il n’y ait plus ni mouvement ni sensation au-dessous de ce niveau du corps. L’effet est temporaire et ne dure que jusqu’à ce que l’anesthésique local s’estompe.

Différentes quantités et concentrations d’anesthésiques locaux permettent aux anesthésiologistes de contrôler la hauteur que le bloc rachidien atteint dans le corps et la durée du bloc. C’est également une façon très utile et sécuritaire d’administrer une anesthésie. Le délai d’action de la rachianesthésie est plus court que celui de l’anesthésie péridurale. En revanche, les péridurales sont plus souples pour fournir une analgésie pour soulager la douleur, et elles permettent aux patients de se déplacer librement.

La réponse à cette question dépend souvent de votre intervention chirurgicale, et votre chirurgien vous renseignera à ce sujet. Les médicaments anesthésiques quittent pour la plupart votre corps dans les heures qui suivent votre opération, bien que nous vous déconseillions de faire des activités demandant une attention soutenue, comme la conduite d’un véhicule, l’utilisation de machines ou la signature de documents légaux, durant les premières 24 heures suivant toute anesthésie.

Voir Qui est une anesthésiologiste?

Les patients pensent parfois, ou on leur a dit, qu’ils sont ‘allergiques à l’anesthésie’ parce qu’ils ont eu une expérience désagréable qu’ils associent à l’anesthésie, par exemple des nausées ou des vomissements. Il s’agit d’effets secondaires de l’administration de médicaments, non pas de réactions allergiques. Une véritable réaction allergique à un médicament provoque en général de l’urticaire ou des cloques (papules œdémateuses) sur la peau, une respiration sifflante, de l’enflure dans la bouche, la gorge ou les yeux, et parfois une chute de la tension artérielle. 

Veuillez consulter la section Les réactions allergiques et la chirurgie.

Voir Syndrome d’apnées / hypopnées obstructives du sommeil

Le personnel de la salle d’opération est en général composé d’infirmières, de docteurs, de techniciens et de personnel de soutien, selon les besoins. Ils font tous partie de l’équipe de la salle d’opération. Dans les hôpitaux universitaires, il pourrait également y avoir des étudiants en soins infirmiers et en médecine, qui sont là pour apprendre et aider. Avant que vous entriez dans la salle d’opération, plusieurs de ces personnes préparent les instruments et les médicaments nécessaires à votre chirurgie. On s’assure avec grand soin de la propreté de la salle d’opération afin de réduire le risque d’infection après votre chirurgie.

Avant de vous ‘endormir’ (ou d’être « anesthésié »), votre chirurgien et votre anesthésiologiste pourraient vous parler afin de confirmer certains points de vos antécédents médicaux ou pour vous expliquer ce à quoi vous pouvez vous attendre une fois votre chirurgie terminée. Une fois à l’intérieur de la salle d’opération, le personnel vous branchera sur des machines (qu’on appelle ‘moniteurs’) pour surveiller votre tension artérielle, votre fréquence cardiaque et votre rythme cardiaque, et pour s’assurer que vous respirez. Ces moniteurs sont branchés jusqu’à la fin de la chirurgie. La liste de contrôle pour la sécurité chirurgicale de l’OMS (lien vers cette adresse Internet http://www.who.int/patientsafety/safesurgery/fr/index.html) est également utilisée. 

Une fois ‘endormi’ (ou sous sédation si l’anesthésie régionale est la technique choisie), le personnel de la salle d’opération continue à préparer votre chirurgie. Parmi les étapes possibles, il se pourrait qu’on vous insère un cathéter pour drainer l’urine ou qu’on place d’autres lignes intraveineuses, qu’on nettoie la partie du corps où aura lieu l’opération puis qu’on la couvre avec des draps et des couvertures stériles. Ensuite, le(s) chirurgien(s) revêtiront des blouses et des gants stériles et commenceront à opérer.

Pendant l’opération, une infirmière en blouse assiste le ou les chirurgiens en leur passant divers instruments, comme les scalpels et les aiguilles. Une deuxième infirmière (qu’on appelle l’infirmière en service externe) fait le ‘messager’ entre la salle d’opération et l’extérieur. Indépendamment de la durée de votre opération, des infirmières et des docteurs seront toujours présents dans votre salle d’opération pour s’occuper de vous.

À la fin de la chirurgie, l’anesthésiologiste vous réveillera (ou interrompra la sédation si vous étiez sous anesthésie régionale), sauf si l’on vous informe du contraire (c.-à-d. que vous pourriez être transféré à une unité de soins intensifs encore endormi). L’anesthésiologiste vous amènera dans une aire de réveil (qu’on appelle salle de réveil). Une autre équipe d’infirmières prendra soin de vous dans cette salle jusqu’à votre transfert à un autre service ou à l’unité des chirurgies ambulatoires. Pendant ce temps, dans la salle d’opération, les divers membres de l’équipe nettoient et préparent la salle pour le prochain patient.