L’anesthésie générale
C’est en octobre 1846 que William T.G. Morton a, le premier, fait une démonstration publique de l’utilisation d’éther diéthylique comme anesthésique général à l’Hôpital général du Massachusetts, dans le bâtiment aujourd’hui connu sous le nom de « Dôme de l'éther », ou Ether Dome en anglais.

Pour obtenir plus d’informations sur l’origine de la discipline de l’anesthésie voir (http://en.wikipedia.org/wiki/History_of_general_anesthesia) (en anglais seulement). 

L’anesthésie générale est un état d’inconscience, de perte de mémoire, de soulagement de la douleur et de relaxation musculaire réversible provoqué par des médicaments. Pour obtenir plus d’informations, voir (http://fr.wikipedia.org/wiki/Anesth%C3%A9sie)

Beaucoup de gens pensent qu’un seul médicament est injecté. C’est sans aucun doute comme cela que tout a commencé, à l’époque de l’éther et du chloroforme. De nos jours toutefois, les anesthésiologistes pratiquent ce qu’on appelle l’anesthésie multimodale. Différents médicaments, ayant chacun des propriétés uniques, fonctionnent ensemble pour provoquer une anesthésie générale. Cela permet d’utiliser des doses plus faibles de ces médicaments très puissants. Cette pratique, en plus des progrès majeurs au niveau du monitorage continu des signes vitaux, a rendu l’anesthésie très sécuritaire de nos jours.

Une anesthésie générale typique donnée pour une cholécystectomie se déroule de la manière suivante.

On administre de l’oxygène en continu, d’abord à l’aide d’un masque placé sur le visage. Toutes les fonctions biologiques du patient sont monitorées avec soin. On administre d’abord une injection intraveineuse de propofol pour rendre le patient inconscient. Ensuite, on administre un bloqueur neuromusculaire qui permet de détendre les muscles de l’abdomen afin de mettre en place un tube pour respirer et de faciliter la chirurgie. Un agent morphinique est ensuite injecté. Un mélange d’agent d’inhalation et d’oxygène est donné via le tube endotrachéal afin de maintenir le patient inconscient tout au long de la chirurgie.

Un appareil de ventilation mécanique, qu’on appelle respirateur, y est connecté. À la fin de l’opération, l’effet des bloqueurs neuromusculaires est neutralisé à l’aide de deux autres médicaments, et on arrête l’administration de l'agent d’inhalation. Une fois que le patient est conscient et qu’il peut respirer sans assistance, on arrête le respirateur et on retire le tube endotrachéal. Tous les médicaments intraveineux et les agents d’inhalation sont administrés en doses adaptées, de façon à ce que le patient soit complètement inconscient pendant la chirurgie, mais éveillé et sans douleur à la fin de l’opération.

Il existe de nombreuses variantes de cette technique de base, qui peut être adaptée selon la chirurgie et la condition médicale du patient.

L’anesthésie régionale

L’anesthésie régionale comprend l’injection d’anesthésiques locaux à proximité d’un ou de plusieurs nerf(s) sensitif(s) et moteur(s) innervant la région du corps où l’opération est réalisée. La peau et les tissus traversés par l’aiguille sont anesthésiés avec un anesthésique local afin de minimiser l’inconfort lié au positionnement de l’aiguille. Les anesthésiques locaux bloquent temporairement le fonctionnement des nerfs de façon à ce qu’il n’y ait pas de sensation (ni de douleur!) ou de mouvement dans la région du corps innervée par ces nerfs. Ce type d’anesthésie est également appelé bloc nerveux.

La rachianesthésie est le type d’anesthésie régionale le plus courant). Ce type de bloc peut être utilisé pour anesthésier l’abdomen (région du ventre) et les jambes. De nombreuses autres ‘régions’ du corps, comme par exemple un bras, peuvent être anesthésiées en toute sécurité et de façon indolore. L’effet des différents anesthésiques locaux est de durée variable selon l’agent anesthésique; ainsi, la durée d’action d’un anesthésique peut être adaptée à votre opération. L’anesthésie péridurale ressemble beaucoup à la rachianesthésie, mais un petit tube est laissé à proximité des nerfs du dos. Ainsi, les anesthésiologistes et le service de douleur aiguë peuvent se servir de la péridurale pour procurer un soulagement de la douleur (qu'on appelle analgésie péridurale) après votre chirurgie.

Si vous le souhaitez, vous pouvez demeurer complètement éveillé, mais en général votre anesthésiologiste vous donnera des médicaments à courte durée d’action pour vous relaxer et vous rendre confortable pendant la chirurgie. À la fin de l’opération, on emmène les patients en salle de réveil, où ils se sentent éveillés, n’ont pas de douleur et ont rarement « mal au cœur ». Ils sont en général très satisfaits de ce type d’anesthésie.

Nous vous invitons à suivre le lien suivant pour obtenir plus d’informations sur l’anesthésie régionale (http://asra.com/patient-info.php) (en anglais).

L’anesthésie locale

Par anesthésie locale, on fait référence à l’anesthésie temporaire d’une petite surface par l’injection d’un anesthésique local dans la peau. Cette technique permet de réaliser des interventions mineures sans douleur, comme par exemple les points de suture.

Rédigé par le Dr Martin van der Vyver
Date de création : 27 octobre 2010

Anesthésie générale, régionale ou locale